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Qui vote pour qui dans les écoles de journalisme françaises ?

15 avril 2012 par Laurent Matignon

Deux grandes écoles françaises de journalisme  viennent d’organiser une simulation des élections présidentielles en interne.

Qui vote pour qui chez les élèves journalistes ?

Les résultats ont l’avantage d’être assez clairs : les étudiants en journalisme en France votent un peu à gauche, moyennement à gauche, voire franchement à gauche.

Une des mes connaissances qui travaillait au sein du journal 20 Minutes lors des élections présidentielles de 2007 m’avait rapporté l’existence d’un même « qui vote pour qui » au sein de leur rédaction à l’époque (quel est le but exact d’une telle démarche, d’ailleurs ?), avec un résultat très net là aussi : quasi-exclusivement à gauche (dont une large part très à gauche), un pour le FN (un suicidaire, peut-être), quelques miettes au centre (les mous, l’eau-tiède, les lobotomisés, qu’il faut réveiller pour les emmener le plus à gauche possible).

On a beau savoir que 20 Minutes est un enfant de Libération, ça fait toujours bizarre.

Votez Mélenchon !

Suite à ce qui vote pour qui parmi les étudiants au CELSA, on constate donc pas loin de 40% d’intentions de vote pour François Hollande mais, surtout, 25% de vote pour Jean-Luc Mélenchon. Plus d’un quart des étudiants du CELSA votent extrême-gauche ! Inquiétant. Imaginons un instant qu’une telle proportion d’étudiants expriment leur sympathie pour le FN dans n’importe quelle institution française : gageons qu’on entendrait aussitôt la LICRA, SOS-Racisme et leurs amis réclamer un nettoyage du lieu au karcher. A tout le moins, la LICRA nous pondrait aussitôt une vidéo tout en nous expliquant qu’elle ne souhaite pas se mêler de savoir qui vote pour qui.

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Cela n’empêchera de toute façon jamais Mélenchon et compagnie de continuer de faire croire que les journalistes français sont à la solde du Grand Capital.

Quel vote dans les grandes écoles françaises ?

Pour avoir moi-même été étudiant dans une grande école de commerce française, j’ai pu constater (dès la prépa d’ailleurs) que, contrairement à une idée reçue, la très large majorité de mes camarades étudiants affichaient un soutien farouche à la gauche, le plus à gauche possible du PS et bien souvent plus loin encore vers l’extrême-gauche. En revanche, les rares qui penchaient à droite avaient tendance à raser les murs. Je ne parle même pas des éventuels sympathisants FN, je n’en ai pas rencontré dans ces lieux (j’imagine qu’il y en a mais qu’ils pensent à leur avenir et préfèrent un anonymat silencieux).

A ce sujet, j’ai souvenance d’un reportage sur le campus d’HEC, tourné au début des années 2000, un peu sur ce principe du qui vote pour qui : une jeune étudiante affirmait sans rire et avec grande satisfaction qu’elle était immensément fière de l’absence totale d’électeurs FN au sein de l’école. Elle ajoutait, toujours très sérieusement, que si un étudiant pro-FN venait à être découvert, tout le campus serait immédiatement au courant et qu’il aurait alors de sérieux problèmes. Naturellement, cette jeune femme était de gauche. Parce qu’elle n’aimait pas l’argent, l’injustice, la guerre et blablabla.

Comment expliquer ce vote de gauche écrasant au sein des grandes écoles françaises ?

François Ruffin, pourtant pas franchement de droite (il collabore avec le journal Fakir, Le Monde Diplomatique et France Inter), nous donne un élément de réponse :

C’est lié à la sociologie des étudiants en journalisme. Ils appartiennent largement à la petite bourgeoisie intellectuelle. Leurs parents, leurs origines sociales, les amènent vers une hostilité envers Nicolas Sarkozy.

Lire sur Atlantico son interview complète sur la façon de voter dans les écoles de journalisme.

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Soit. La petite bourgeoisie intellectuelle, ce n’est pas ce qui manque non plus au sein des écoles de commerce françaises, comme j’ai pu le constater.

Je pense néanmoins que ce n’est qu’une partie de l’explication.

D’une manière générale cela tient également, à mon avis et en vrac, à la chute des humanités face aux mathématique, à l’effondrement de nos proche voisins communistes (qui nous laisse exposés aux traditionnels « l’herbe est plus verte ailleurs » et « c’était mieux avant »), à l’incapacité de l’être humain de se projeter, évidemment lié au point précédent (« le clodo au coin de la rue ? C’est la faute au capitalisme / au libéralisme ! »), au manque de culture générale généralisé (tout particulièrement pour ce qui est des questions historiques, économiques, sociales et politiques), à la vision infantile et manichéenne de la politique qui est auto-entretenue dans notre pays…

Et aussi grandement à une question de bonne conscience et de raison de vivre  : il est tellement facile et confortable de se classer parmi les gentils et de se coucher ainsi le sourire aux lèvres, ou la colère au fond du coeur face à toutes les injustices de ce Monde. Un problème ? C’est la faute aux marchés ! Une solution ? La Révolution ! Le Changement ! Plus de Gouvernement ! Résistance ! Tous Ensemble !

Ça remplit une vie.

Et surtout, foutez-moi la paix. Je paie mes impôts, j’en suis fier, et suis prêt à payer plus encore. Mais foutez-moi la paix.

Alors, on vote comment ?

C’est pourtant simple : les gentils pour la gauche, les méchants pour la droite.

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Puisqu’on vous le dit.

Classé sous :Actualité France

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Interactions du lecteur

Commentaires

  1. Guillaume Plassais dit

    16 avril 2012 à 10 h 52 min

    Ben, tu vois, Jean-Luc, qu’ils t’aiment bien les journalistes…

  2. Le Lapin dit

    23 avril 2012 à 17 h 05 min

    Une petite confirmation… Qui vote pour qui à l’ESJ Lille (Ecole supérieure de journalisme de Lille) ?

    François HOLLANDE 18 voix 31,03%
    Jean-Luc MELENCHON 15 voix 25,86%
    Eva JOLY 15 voix 25,86%
    François BAYROU 5 voix 8,62%
    Nicolas SARKOZY 2 voix 3,44%
    Jacques CHEMINADE 1 voix 1,72%
    Philippe POUTOU 1 voix 1,72%
    Nicolas Dupont AIGNAN 1 voix 1,72%
    Nathalie ARTHAUD 0 voix
    Marine LE PEN 0 voix

  3. Vivelegénéral dit

    25 avril 2012 à 14 h 58 min

    Pas d’étonnement à avoir : si il paraît qu’on a raté sa vie si on n’a pas une Rolex à 50 ans, les français ne peuvent pas concevoir d’être jeune sans être de gauche…
    D’ailleurs en grandissant, nombre d’entre eux boursicotent, participent aux privatisations (d’Air France par exemple, sous un ministre communiste des transports ;)), ou investissent dans n’importe quoi outre-mer ou sur la lune pour payer moins d’impôts sur le revenu.
    C’était un commentaire de quelqu’un qui n’a jamais rasé les murs en prépa 😉

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