Comme nous le dit la page Wikipedia, le jeu de la mort est un documentaire qui met en scène un faux jeu télévisé (La Zone Xtrême) durant lequel un candidat doit envoyer des décharges électriques de plus en plus fortes à un autre candidat, jusqu’à des tensions pouvant entraîner la mort. La mise en scène reproduit l’expérience de Milgram réalisée initialement aux États-Unis dans les années 1960 pour étudier l’influence de l’autorité sur l’obéissance.
Le jeu de la mort vu par Monica, qui vient d’un pays communiste
Voici ce que dit une candidate à 1:05:08 :
L’image qu’il m’a évoqué c’était les camps de concentration des nazis. Quand on actionne la manette, c’est comme si j’étais à la place des docteurs. Vous voyez que j’ai un petit accent. Je viens d’un pays communiste, ex-communiste, et ce que vous me racontez, le fait d’accepter l’autorité et de se soumettre un peu à n’importe quoi, c’est pareil pour les idéologies communistes, donc… Pourquoi on accepte ça ? [Pourquoi l’Etat national-socialiste ?] Pourquoi 50 ans ? C’est poussé à l’extrême. Pourquoi on accepte ?
C’est un des rares participants qui n’est pas allé au bout du faux jeu télévisé et qui n’a donc pas, virtuellement, tué son partenaire.
La voix de Philippe Torreton reprend alors :
La désobéissance est un acte tellement difficile à réaliser que l’Histoire n’a jamais cessé de mettre en avant les individus, célèbres ou inconnus, qui ont osé l’assumer. Ceux qui ont su se dresser contre les régimes totalitaires et les politiques ségrégationnistes sont autant de héros du Monde moderne. La désobéissance est un acte individuel qui tire sa force de la capacité des hommes à oeuvrer en commun. La désobéissance ouvre la voie de la résistance collective. En ce sens, elle est un danger pour tout pouvoir qui abuse de son autorité. Voilà pourquoi la désobéissance, en ce qu’elle conteste des règles établies, est considérée comme une infraction consciente et volontaire. A ce titre, tout contrevenant se confronte à une répression qui peut être violente et implacable.
Mais alors, individualisme et barbarie ne seraient pas aussi synonymes que la télévision veut bien nous le répèter ?
Le jeu de la mort, une fatalité ?
En réalité, le jeu de la mort est un documentaire qui ne porte pas tant sur le pouvoir de la télévision, ni même sur l’autorité dans l’absolu, mais bien plus sur l’écrasement de l’individu au sein d’un système qui place le groupe systématiquement au-dessus de lui.
Vivre-ensemble théorisé et étatisé, solidarité citoyenne imposée et déshumanisée, intérêt général idéalisé, formules lapidaires rabâchées façon « mieux vaut avoir tort tous ensemble que raison tout seul » ou la complète-PMU « dans notre société de plus en plus individualiste » … Néologismes et barbaries de langage ne manquent pas. Tous présentent l’individu comme quelque chose de sale, de honteux, et – c’est là que se trouve le plus grand mensonge – comme quelque chose qui serait propre à notre société actuelle. Un rejeton maudit de l’ultra-libéralisme.
Il s’agit là d’un message largement porté par la télévision, en effet. Mais pas seulement. Et pas uniquement dans « les jeux de la télé-réalité diffusés sur les chaînes de télévision commerciale » qui sont ciblés dans le jeu de la mort, documentaire commandité par des chaînes de télévision publique.
Ne jamais se contenter de regarder le doigt.
CRESPIN dit
D’accord avec vous sur la condamnation de l’idéologie communiste des anciens pays de l’est, de la chine et quelques autres dictatures communistes comme cuba.
Et bien sûr , pour le national socialisme.
Pour autant , vous ne condamnez pas le facisme Américain qui procède de la même manière quand il fait assassiner par la junte faciste de pinochet une partie du peuple Chilien.
Vos ne condamnez pas non l’église qui au nom de la liberté à depuis des siècles fait mourir des millions d’innocents.Voir les guerres de religion dont celle contre les cathares ignorée par beaucoup de monde.
Vous ne condamnez pas non plus cette société très libérale qui tue tout au nom d’un grand marché libéral soutenu par toutes les télévisions du monde, et la plus grande majorité des journalistes français.
Mes remarques sont valables pour toutes les religions ,dès lors qu’elles sont véhiculées par des doctriniens dociles et corvéables à merci.
Voir le bourrage des crâne des J M J repris par notre belle télévision française , indépendante et objective bien sûr.
Laurent Matignon dit
« cette société très libérale qui tue tout au nom d’un grand marché libéral soutenu par toutes les télévisions du monde, et la plus grande majorité des journalistes français. » : j’entends souvent ce point et il me surprend toujours, à tel point que je me demande si l’on vit dans le même pays. J’allume la télé, la radio, je consulte un journal ou un site d’informations, et je lis sans arrêt que tous les problèmes du monde sont dus au libéralisme / à l’ultra-libéralisme. Et JAMAIS à un manque de libéralisme.
Mais peu importe :
Si vous le percevez comme ça – inutile de dire je pense que, de mon point de vue, c’est exactement le contraire -, comment expliquez-vous alors que la plus grande majorité des journalistes français vote non seulement à gauche mais souvent très à gauche, pour des partis qui ont fait de la lutte contre le libéralisme leur cheval de bataille (FDG en tête) ?
Je précise que c’est une vraie question, pas de la provocation.