Beaucoup de billets en ce moment sur la blogosphère s’interrogent sur les raisons des difficultés rencontrées par Libération, en particulier depuis quelques années maintenant. Le fond ? La forme ? Les deux ? Les hypothèses ne manquent pas.
Un papier très intéressant a particulièrement retenu mon attention, très certainement parce qu’il aborde la question sous un angle communication / marketing. Et comme il se trouve que c’est mon domaine d’expertise professionnelle… 😉
L’article en question se nomme Libération en crise : la fin du journal « old school » ? sur l’excellent blog de Eve Demange, « Plume interactive ». Il m’a inspiré, j’ai donc saisi mon clavier pour pondre un petit commentaire juste après la publication de l’article, mais ledit commentaire a probablement été bloqué par un filtre antispam de mauvaise humeur ce jour là.
Voici donc mon modeste point de vue sur la question de la crise à Libération, en quelques mots.
Libération en crise : le retour de bâton
Idéologique, archaïque, Libé est victime de l’étroitesse d’esprit dans lequel il s’est enfermé au fil des ans. Il n’en reste plus qu’une caricature, l’humour en moins. C’est bien plus, à mon sens, une question de fond que de forme.
Si on ouvre un numéro de Libé d’il y a 20 ou 30 ans, on y trouve très exactement les mêmes papiers, qui dénoncent l’ultralibéralisme, l’ultracapitalisme (sic), etc. Leur vision simpliste – pour rester poli – n’a pas bougé d’un iota au fil du temps.
Il serait temps que l’Etat français coupe le robinet des subventions pour que ces canards boiteux disparaissent et laissent ainsi une chance à des journalistes – au sens large – plus ouverts, plus pragmatiques, moins dogmatiques, moins donneurs de leçons. Et moins enfermés dans des stéréotypes et une vision manichéenne du monde. A titre anecdotique, ils n’avaient rien compris au phénomène de soutien au bijoutier de Nice. Cela n’a rien d’étonnant.
Votre point sur l’engagement est très révélateur. Il me fait penser aux « pubards », lorsque j’ai commencé à travailler dans le milieu de la communication au siècle dernier, qui ne voulaient pas « se rabaisser » (littéralement) à « faire du web ». Libé, c’est la même chose. Ils ne veulent pas se rabaisser. Le peuple, c’est sale. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’ils refusent de quitter les beaux quartiers parisiens pour aller s’implanter au-delà du périph, près des Français. A leur sens, ils valent bien mieux que ça. Les Français ne font qu’agir en conséquence en se détournant d’eux. Il ne reste probablement au fond plus que la petite bourgeoisie provinciale et une partie des bobos parisiens pour les maintenir sous perfusion… Ça coûte toujours moins cher qu’un psy.
Libération est – depuis longtemps, voire depuis toujours – un journal rempli de haine et de mépris, notamment pour le bon peuple. Les bons sauvages en réalité, qu’il convient d’éduquer, de garder ou de ramener dans le droit chemin, à coup de lois, de décrets, d’obligations et d’interdictions. La liberté c’est dangereux, quand on sait que l’on vit dans un monde de Bidochons, quand on sait à quel point le Français moyen est stupide.
Mais le Suisse, ce citoyen ultralibéral ultraraciste, ne vaut certainement pas mieux, et pourrait propager sa maladie de facho homophobe et crétin à l’ensemble de l’Europe.
Si ça se trouve, un Suisse te mort, tu deviens xénophobe.
Bref, Libération se situe à l’exact opposé de ce que non nom suggère. Si ce journal veut rester un journal et survivre à sa crise, qu’il se confronte à la réalité du marché, c’est-à-dire au bon peuple.
Ou qu’il change de nom. Labération, peut-être ?
Sinon, j’ai une idée : « Coercition ». Ca sonne pas trop mal, non ?
(Une de Libération du mardi 11 février 2014 : Le virus suisse)
gabrielle dit
Libération est le journal d’une soit disant élite qui ne sont en fait que des nombrilistes idiots et racistes.